Le colporteur !

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Il est tant attendu qu’on en oublie parfois,

Que pour venir ici, il a connu misère,

Bravé des coups de vent en un milieu austère,

Echappé à la mort dans les monts ardéchois.

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Il tient à qui le veut, quelques propos grivois,

Vend un ruban de soie à la jeune meunière,

Des aiguilles, du fil à dame la mercière,

De la fine dentelle ou des boutons de bois.

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On le dit « col-porteur » du fait qu’il porte au cou

Son précieux trésor qu’il étale partout,

Se gardant cependant d’éclaircir son mystère.

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Il revient au logis, ayant fort bien vendu,

Achète des arpents pour agrandir sa terre

Avant de repartir, dès le printemps venu.

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© Pagnolesque 27.02.2009