Triste printemps !

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Pour beaucoup le printemps est un signe d’espoir

Quand éclos le crocus, que le lilas bourgeonne,

Quand dans le ciel d’azur le doux soleil rayonne,

Moi je reste pourtant triste captif du noir.

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Si je plonge parfois au fond du désespoir,

Je relève la tête et jamais n’abandonne

Cet amour de la vie auquel je me cramponne,

Sans même m’en douter, sans même le vouloir !

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Ô temps du renouveau, toi qui fleuris l’alpage,

Qui fais sortir le veau, le mets au pâturage,

Offre moi en cadeau, de ma peine l’oubli !

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Efface tous mes maux, je ne puis d’avantage

Vivre ainsi cette vie, à moins d’être maudit !

Je pose devant toi, ce bien trop lourd bagage…

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© Pagnolesque 01.03.2009